1 mai 2009

Sors de ma tête.

Jorden Betten photographié par Annouck Bertin.
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Depuis longtemps, le mot "nul" résonne dans ma tête. C'est que le père l'utilisait constamment pour me définir. J'ai regardé la définition dans le dictionnaire : - sans valeur (bon à rien, incompétent, ignorant, incapable, mauvais, inapte, inexistant, insignifiant, annulé, caduc, non avenu, infirmé, abrogé, aboli, effacé, périmé, invalidé, oblitéré, résilié, révoqué, rompu, vain) - aucun (personne, rien, zéro). Coïncidence marrante : l'homme que j'aime lance parfois : "t'es nulle", "t'es vraiment nulle". Aujourd'hui, il me l'a dit. Parce que je baisse souvent les bras en ce moment devant les difficultés. J'ai eu envie de le tuer. Dans un cri de rage, je lui explique. C'est vital maintenant. Que l'on me donne de la valeur. Pour me donner la force de sortir. C'est très important. Je n'arrive pas à valider les jolis regards et bonnes paroles quand ils proviennent d'un être qui es capable de me mépriser. Peut-être qu'il me méprise parce que je le méprise. Jamais je lui dis qu'il est nul. Mais, je lui dis qu'il est sale. Chose que je n'ai jamais pu dire au père. Papa, tu es un gros dégoûtant, tu pues du cul, tu es un enfoiré, un enculé. Tu m'as enculée. Et répétait que c'est parce que j'étais nulle. Pauvre merde !

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