25 juillet 2009

Immobile

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Tu es triste. Ton coeur pleure. Ta gorge ne chante plus. Comme lorsque tu étais enfant. Tu aimerais être différente. C'est que tu ne t'aimes pas. Tu penses être invisible, inintéressante. N'aie pas peur de cet état. Tu es ça aussi. Une enfant en manque de considération, d'amour, de reconnaissance. Si tu savais comme je t'aime. Je vois ton coeur battre comme un petit papillon qui volette. Je vois la rosée au fond de tes yeux. Je vois la vie au creux de tes lêvres, le lait qui coule de ton nez. Cela touche mon âme. Je ne sais pas quoi faire. C'est que tu es un trésor et que je ne suis pas un pirate. Tu comprends ? Sois heureuse, ma douce. Je ne veux que ton bonheur ; il passe nécessairement par cette liberté et cette autonomie qui te paralysent. J'ai envie que tu ne souffres plus de ce vide dans lequel tu te perds, que les larmes n'aveuglent plus tes jolis petits yeux. Je voudrais t'aimer comme un père et une mère. Mais, je ne suis pas eux. Je t'aime comme un homme. Et, je ne peux aimer que la femme. L'enfant est orpheline. Mais, toi, tu m'as moi. Je me sens atrocement seule. Je sais. Je ne vois pas d'issue. C'est l'angoisse. Je n'ai plus envie. Tu sais que c'est faux. Si tu savais par quoi je suis passée. Je sais surtout que tu n'arrives pas à le dire. C'est que j'ai honte. C'est surtout que tu as appris à te protéger et à ne compter que sur toi-même. Je ne supporte pas que l'on vienne me consoler. Et pourtant, tu en crèves d'envie. Je crèves surtout de ne pas trouver ma place. Cet ennui est passager. Il gagne du terrain. Il attaque mon coeur. Tu vas trouver. C'est que je cherche, je creuse, j'explore. Tu es tenace. Mais, je fatigue. Comme un petit poisson qui tente de remonter à la surface et qui se fait écraser par une vague. Respire. C'est la période de l'endurance. Apprends la patience. Chaque chose vient en son temps. Agir selon les circonstances.... Je te tiens la main. Ne la lâche pas !